La coupe du Monde c'est de la booombe!
Ce matin je me réveille, ouvre un oeil, il fait grand jour, c'est juin et tout va bien.
Et là, oh joie! Car je sais que de nouvelles aventures m'appellent, que de nouveaux rebondissements vont m'assaillir, me faire tressaillir, frémir. Depuis une semaine, c'est elle, c'est la plus belle.
De joies en drames, de défaites en victoires, d'héros d'un jour en héros de toujours, la coupe du monde ce n'est pas du foot. La coupe du monde c'est la vie. C'est ma vie. Pour quelques jours.
Elle déchaîne les passions, elle nous enflamme, et nous fait vibrer. A n'en plus finir je pourrais en aligner des superlatifs émotifs et définitifs.
Le boulot est terme et gris, elle brille et fait rêver le monde entier. Oubliés les soucis, oubliés les ennuis, quand ils gagnent c'est nous qui gagnons. Quand ils pleurent c'est nous qui pleurons.
Tout ce que j'ai dans le coeur je veux le leur crier. Parce que c'est de l'amour, c'est de la passion, et parce que cela va bien au delà d'un ballon rond.
Nous sommes tous des supporters, joueurs, entraîneurs, commentateurs chacun son tour entrons dans l'arène, dans le cirque médiatique et dribblons nos humeurs avec dédain avec ardeur mais toujours avec bonheur.
Il faut que ça sorte, que ça explose, c'est le défouloir de nos névroses.
Alors forcement c'est déchaîné, forcement c'est passionné, forcement c'est endiablé et le moindre écart tourne à la curée.
Mon coeur bat à tout rompre, il s'emballe dans la mêlé devant la télé qui va gagner?
Tous les gamins veulent déjà les imiter, tous les papis sont debout sur leurs pieds, les potences sont prêtes pour les recalés, et les trônes de vainqueur pour encenser, idolâtrer.
Malheur aux vaincus, la populace n'aura pas de pitié, dans l'arène romaine ou dans les tabloïds bon marché.
Petite supportrice, petite admiratrice, et pourtant si profondément convaincue que ma force et ma concentration attireront le ballon et le pousseront toujours plus loin dans la bonne direction.
Tout repose sur moi, je le sais. Sur ma flamme, sur mon amour, sur ma conviction et sur mon unique certitude: un jour ils gagnerons. Pour moi et pour ma nation.
Cécile Léo
